SAINT NICOLAS 3 - décembre 2020 et novembre 2024
Les édifices remarquables de Corse du Sud
COGNOCOLI-MONTICCHI
GUAGNO-LES-BAINS
Le trésor de Guagno est un triptyque de 1547 commandité par la puissante famille génoise Fieschi qui donna nombre de gouvernants et évêques à la Corse.
Le panneau de 1m35 x 1m22 montre une Vierge allaitante (Madonna al latte) entourée de Saint Pierre et saint Nicolas.
Sur les trois tableautins du sommet : l'Annonciation et Dieu le Père.
Cette oeuvre classée depuis 1957 a été présentée à l'exposition Corsica genovese (Bastia 2016).
PETRETO-BICCHISANO
Dans ce tableau de la Donation du Rosaire de l'église de Petreto Bicchisano, on voit Saint Nicolas qui tient par les cheveux (!) un petit garçon. Celui, richement habillé, porte sur un plateau deux coupes, l'une en argent et l'autre en or.
Cette iconographie pour le moins curieuse renvoie à un autre miracle de Saint Nicolas : l'enfant noyé ressuscité.
"Ayant obtenu une grâce par l'intermédiaire de saint Nicolas, un homme riche lui consacre une coupe en or sur son autel ; mais il la reprend pour lui substituer une autre coupe moins précieuse en argent.
Le châtiment ne se fait pas attendre. Son fils qui s'était embarqué avec lui, prend la coupe et pour s'amuser la remplit d'eau ; mais, s'étant trop penché, il tombe à la mer et se noie.
Le père désolé débarque à Bari, implore la miséricorde de saint Nicolas, qui lui rend, avec le vase d'or, son enfant." (Réau, op.cit. p.986)
Cet épisode est illustré par deux vitraux de la cathédrale de Chartres.
Ajoutons ceci au culte de saint Nicolas :
"On sait peu que saint Nicolas fut l’un des saints les plus honorés dans l’Europe médiévale non comme le patron des enfants, celui des mariniers, ou des navigateurs, non comme le représentant éminent de la religiosité lorraine, mais bien comme l’image du « doteur charitable ». N’est ce pas à ce saint qu’est imputée, dès le 12e siècle, la légende italienne selon laquelle il serait venu au secours de trois sœurs frappées de déchéance par leur père, noble tombé dans la misère. Le saint aurait jeté des pièces d’or par l’une des fenêtres de la maison ruinée. Ce qui permet au père de marier chacune de ses filles dans l’honneur.
C’est la naissance du système de la « dotation de charité » qui aboutira à la création du Monte delle doti, à Florence au 15e siècle, caisse permettant un dispositif dotal en faveur des familles fortunées. Ce n’est pas là le symbole de saint Nicolas : il reste le doteur des filles pauvres, celui qui indique aux doteurs potentiels la possibilité de devenir la providence des plus déshéritées …
A Castifau, le message ne souffre aucune équivoque. C’est bien à cette tradition que se rattache l’église, produit du transfert de ce capital symbolique… Au cours du Moyen Age et à l’époque moderne, San Niculaiu de Castifau était l’église pievane de la pieve de Caccia qui relevait alors du diocèse de Mariana ed’Accia. A l'intérieur les orgues provenant du couvent de Caccia ont été classées en 1991". Extrait de la fiche de la Médiathèque de la Corse et des Corses de l'Université de Corte, créée par Vannina Marchini et Vincent Trojani.
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