SAINT THOMAS
Mise à jour novembre 2020
Incrédule comme Saint Thomas…
Ce disciple apôtre du Christ manifesta deux fois son incrédulité, donc
son manque de foi.
Incrédule devant le Christ ressuscité qui lui fait toucher sa plaie du
doigt (on raconte que dès lors sa main est restée rougie du sang du Christ).
L’histoire est contée dans l’Evangile selon Saint Jean, (20,19-31) : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » lui dit le Christ.
Incrédule encore devant l’Assomption de la Vierge qui lui jeta sa
ceinture en guise de preuve.
Selon La
Légende dorée de Jacques de Voragine, il serait allé construire un palais aux Indes pour le roi Gondoforus (cette légende recoupe celle du roi mage Gaspard).
Patron des architectes, ses attributs sont l’équerre et la lance en référence à son supplice.
Ayant distribué l’argent de la réalisation aux pauvres en arguant que le palais qu’il avait construit était un palais céleste, il fut tué à coups de lance.
En Corse plusieurs édifices lui sont dédiés : les églises de Belgodère, de Lopigna, d’Eccica-Suarella, une chapelle à Canari, et bien sûr la merveilleuse chapelle à fresques de St-Thomas de Pastoreccia. Selon Geneviève Moracchini Mazel (Corsica sacra op.cit.) une dizaine de sanctuaires lui étaient consacrés au Moyen Age.
Cette belle église baroque abrite de belles oeuvres dont certaines proviennent du Couvent des Servites aujourd'hui ruiné.
Voir notre page Les Couvents des Servites de Marie en Corse
Quelques tableaux immortalisent la célèbre scène où le Christ lui fait toucher sa plaie du doigt.
D’autres le montrent aux côtés de la Vierge en compagnie d’autres saints.
Une étude de ce tableau peint en 1595 a été publiée aux Editions Alain Piazzola : Deux tableaux avec portraits de donateurs , par Louis Belgodère de Bagnaja, M.E. Nigaglioni et alii, Ajaccio, 2009.
Saint Thomas est présent aussi dans le collège apostolique des chapelles à fresques et dans certains triptyques. (Giocatojo, Favallelu, Sermano...)
On le voit aussi sur des décors peints, comme ceux de l'église Saint-Pierre de Luri, à l'initiative de G. Leoni en 1898, ou d'Olmeta di Capi Corsu peint par Antonio Morazzani en 1842.
Son nom figure aussi avec les autres apôtres, les vertus et les docteurs de l'Église sous les métopes qui ornent la voûte de l'église N.-D. des Anges à Cateri (Balagne), oeuvre de Fortius-Joseph Marchesi peintre et photographe (1826-1886) originaire de Belgodère.
Il est aussi représenté par des statues saint-sulpiciennes.
Le retable de l'église de Cassano, daté de 1505 est classé aux Monuments historiques depuis 1955.
On lit dans un cartouche en forme de parchemin placé aux pieds de la Vierge : MAGISTER ANTONIUS SIMONIS DE CALVI PIXIT 1505.
Sur la prédelle qui court en bas du retable, le Christ et les apôtres, parmi lesquels Saint Thomas.
La scène de l’incrédulité de St Thomas a été traitée par les plus grands peintres : Duccio da Boninsegna (Maestà del Duomo di Siena, 1308-11, Museo dell’Opera del Duomo, Siena) ; Le Caravage, Le Guerchin, Rembrandt …