SAINTE FAMILLE ET SAINTE PARENTE 2
Le sommeil de l'Enfant Jésus
La Sainte Famille veillant sur l'enfant Jésus endormi est un thème iconographique qui a donné des oeuvres merveilleuses suscitant nombre de copies.
Sur le plan symbolique, l'image du bébé endormi et du voile dont sa mère le recouvre ou le dévoile préfigure la mort du Christ et son linceul.
En même temps Marie montre à tous que l'enfant Dieu est un homme. Même si on observe le "voile de pudeur" sur certaines oeuvres.
Et le modèle des modèles ...
La Sainte Parenté
On reconnaît au centre Marie entourée de Joseph, qui offre des roses à l'Enfant (comme dans l'oeuvre de Carlo Maratta) voir page 1), et du petit Jean-Baptiste tenu par sa mère Elisabeth.
Dans le registre supérieur, Anne et Joachim les parents de Marie et à gauche, portant la scie de son supplice, Saint Simon dont le culte est vivace dans la Pieve d'Orezza (merci Elizabeth pour cette dernière information).
Lire le commentaire érudit et passionnant d'Elizabeth Pardon dans son blog (page de janvier 2013).
Notre-Dame des Grâces et Notre- Dame de Lavasina
voir la page Notre-Dame des Grâces et Lavasina en Corse
La Présentation de Jésus au Temple
Saint Luc (2,21-39) raconte la cérémonie juive de la circoncision de Jésus : «Le huitième jour auquel l'enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu'avait indiqué l'ange avant qu'il fût conçu dans le sein de sa mère.
Et quand furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur». "Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur".
C'est la Chandeleur nommée ainsi parce que, dès le VIIè s. à Rome, se faisait une procession de pénitence, à la lueur des cierges, de l'aube au soir, pour commémorer le voyage de la Sainte Famille de Bethléem au Temple de Jérusalem.
Histoire du vieillard Siméon (Luc, 2, 25-32)
"Il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux ... Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Christ du Seigneur". (Luc 2, 25-27). Après avoir accueilli l'Enfant, il dit au Seigneur :
Nunc dimittis servum tuum, Domine,
secundum verbum tuum in pace,
Quia viderunt oculi mei salutare tuum
Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur
s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut
(Cantique de Siméon)
Luc 2 , 22-24 : "(pour) offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur".
L'offrande, fêtée 40 jours après Noël, permet la "purification de Marie" et de toute mère juive. La loi du Seigneur dont parle Luc peut se lire dans le Lévitique 12, 1-8, paroles de l'Eternel à Moïse sur la femme impure, difficiles à accepter aujourd'hui ...
Marie est venue à Jérusalem pour le "rachat" de son fils premier-né, tradition qui rappelle que Dieu avait sauvé les enfants mâles hébreux quand les Egyptiens voulaient les exterminer.
C'est au VIIIè s. que cette fête d'origine païenne et latine fut liée à la Vierge Marie. Quant à l'apparition des crêpes ...
Parmi les assistants, Luc cite la prophétesse Anne, une vieille veuve qui ne quittait pas le Temple et ne cessait de parler de Jésus et de la délivrance de Jérusalem (Luc,2,36-38).
La Présentation au Temple est l'un des 15 mystères du Rosaire, les Mystères Joyeux, présents dans de nombreuses églises.
Et les exemples sont légion en Corse. Quelques exemples :
Jésus Marie Joseph en famille
Dans notre page consacrée à Saint Joseph le charpentier, on verra
des images de la Sainte Famille à l'atelier, dans des activités quotidiennes et familiales, voire éducatives ( les parents apprenant à lire à l'Enfant).
En voici quelques exemples.
Jésus parmi les docteurs
La dernière apparition de Jésus enfant est celle de la dispute qu'il mena à 12 ans contre les docteurs de l'église, à l'insu de ses parents.
C'est seulement dans les Mystères Joyeux qui entourent les tableaux de la Donation du Rosaire que nous en avons trouvé trace jusqu'ici.
La figure de l'Enfant Jésus est omniprésente ; il est difficile d'en faire ici l'inventaire :
- toutes les scènes de Vierge à l'Enfant, qu'ils soient seuls ou en présence d'autres saints, comme dans la Donation du Rosaire ou l'intercession en faveur des Ames du Purgatoire, ou encore dans la Remise du Scapulaire de Notre-Dame du Carmel.
- l'Enfant Jésus avec Joseph (voir notre page Saint Joseph) ou Saint Antoine de Padoue, à qui la Vierge avait confié son fils (innombrables oeuvres dans nos églises !).
- Enfant ou adolescent, seul, (statues ou toiles) bénissant et portant l'orbe.
Le petit Jésus de Prague
Un mot sur la dévotion à cette petite statue de l'Enfant Jésus présentée dans l'Eglise Notre-Dame de la Victoire à Prague. Elle fut détériorée au XVIIè s. par des iconoclastes, interdite sous le régime communiste si bien que le culte s'est étendu un peu partout au XIXe s., encouragé par les Carmes.
Rares sont les églises où nous ne l'avons pas rencontré.
Notre "collection" en compte 116 et nous sommes loin d'avoir vu toutes les églises de Corse !
L'iconographie de la statue, en bois, en cire, en plâtre, vêtue de vrais habits, couronnée et bénissant, l'orbe à la main, est toujours la même.