NOTRE DAME DES GRACES ET NOTRE DAME DE LAVASINA EN
CORSE
MISE A JOUR JANVIER 2021
Cette page complète le chapitre consacré au 8 septembre et aux célébrations de la Nativité de la Vierge. (voir lien).
Le célèbre tableau réputé miraculeux de l'Eglise de Notre-Dame de Lavasina à Brando a inspiré nombre de copies ou d'adaptations.
L'original
Le tableau que la famille Danese récupéra au XVIIè s., figure, sur un fond paysager, la Vierge, de profil, à genoux devant l'Enfant Jésus, étendant le bras gauche pour l'envelopper d'un voile.
L'enfant presse sa joue contre celle de sa mère et essaie de grimper sur ses genoux. A l'arrière : Joseph appuyé sur son bâton, Elisabeth la cousine de Marie et son fils Jean-Baptiste enfant, le cousin de Jésus. En 1952, furent apposées les couronnes d'or.
La présence des saints personnages autour de la Vierge et l'Enfant assimile la scène à une Sainte Parenté, variante des représentations de la Sainte Famille.
Les copies
1677 : consécration de la chapelle de Lavasina à Brando. Très tôt, l'image miraculeuse a été reprise. Dès 1679 pour l'église de l'Annonciation de Volpajola. L'auteur : peut-être Carlo Farinole. A vérifier.
Voici notre moisson, répartie entre les copies et les adaptations. Au plus près du modèle :
Cette reproduction figure dans l'ouvrage L'Inventaire du Patrimoine de la Ville de Bastia sous l'égide de Michel-Edouard Nigaglioni qui nous apprend que le tableau miraculeux est lui-même la copie d'une toile de l'Ecole du Pérugin ou de Raphaël conservée à Rome dans l'Eglise San Apollinario.
La scène est réduite aux personnages principaux dans ce tableau à l'esthétique du début du XXe s..
Ailleurs, la scène s'enrichit de la présence de saints personnages ou de dévotions particulières. Comme dans la toile d'un peintre bien connu en Corse : Francesco Carli pour l'église de Pianu au XVIIIe s.
Ici Saint Roch, patron de l'église, son chien et des anges dans les nuées. Elisabeth et Jean-Baptiste ont disparu.
A Corte : on voit Antoine de Padoue qui couronne la Vierge et François d'Assise.
A Penta-Acquatella, dans la chapelle construite en 1709 sous le vocable de Pierre et Paul, on reconnaît Pierre et ses clés et Paul (?).
San-Giovanni di Moriani : Sur cette toile du maître-autel datée de 1686, on voit Michel terrassant le démon, saint Roch et son bourdon, saint Jean l'Evangéliste et son calice, saint Mamilien en évêque aux pieds de la scène canonique de N.-D. des Grâces.
Statues, verrières et gravures
Les Edifices
Le groupe sculpté qui orne la façade a été offert par les Corses du Vénézuela et réalisé par le marbrier Boni en 1896.
Au-dessus, les armes des Franciscains (les "conformités" emblème qui souligne l'identification entre Jésus et François) rappellent que l'église a été administrée par eux de 1859 à 1903 puis de 1913 à 2013.
"Monseigneur Jean-Baptiste Desanti, révérendissime et illustrissime évêque coadjuteur a solennellement béni cette église élevée grâce au zèle du prêtre Morrazzani et aux deniers des fidèles et dédiée à titre de reconnaissance à la Bienheureuse Vierge Marie grâce à la piété des époux Bartholomé Cervoni et Térésa Acquaviva, le 6 juin 1914"
La chapelle de Tox ci-contre aurait été construite sur les ruines d'un oratoire du IXe s. dédiée à Sainte Brigida, d'origine irlandaise.